Récemment, je me suis laissé tenter par le premier volume de la bande-dessinée "Saint Seiya : Time Odyssey", dessinée et écrite par deux Français, les choix scénaristiques et visuels ayant visiblement été validés par Kurumuda lui-même.
Très très bonne surprise, et c'était bien agréable d'être enthousiasmé par une nouveauté Saint Seiya (pour situer, je suis un grand fan de cette histoire et de cet univers, mais quasiment rien ne m'avait intéressé depuis l'adaptation de la partie Hadès au début des années 2000, même si je suis laborieusement la suite officielle Next Dimension).
L'idée des deux créateurs, c'est de placer Seiya and co face à un nouvel antagoniste (classique), en la personne de Chronos, cette confrontation devant s'étaler sur cinq volumes, chacun d'entre eux plaçant l'emphase sur un saint de bronze en particulier (Ikki pour ce premier volume, Shun devant être le prochain, et ainsi de suite jusqu'au dernier qui mettra en vedette Seiya). Là où cette nouvelle histoire devient très intéressante (et très casse-gueule), c'est qu'elle se situe en marge de l'histoire principale, à différents niveaux de l'intrigue première (ce premier tome se déroule pendant les affrontements "fratricides" contre les chevaliers d'argent, le second devrait être situé peu après les douze maisons, tomes 3 et 4 pendant les arcs Poséidon et Hadès, et on sait que le dernier sera post-Hadès). Et ça marche ! J'étais très étonné, ils parviennent à insérer cette histoire inédite dans la trame générale quasiment sans accroc. Cette première partie narre l'émergence de ce nouvel ennemi et ses motivations essentiellement à travers le regard d'Ikki, dont la mythologie personnelle est considérablement enrichie au passage (je ne suis pas en phase avec tous les choix des auteurs en la matière, mais ça reste du beau travail).
Et graphiquement parlant, c'est somptueux : on est un peu sur le même style que les plus beaux épisodes de la série (style "Araki"), mais avec un trait plus doux, et des visuels clairement inspirés du manga (le meilleur des deux mondes en somme).